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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Compte rendu de la réunion n°5 avec la DGMIC et le SEPM jeudi 11 avril 2013

Compte rendu de la réunion n°5 avec la DGMIC et le SEPM jeudi 11 avril 2013
Présents :
Pour la DGMic :
Sylvie Clément-Cuzin : Sous-directrice responsable de la presse écrite et des métiers de l’information
Sophie Faure-Wharton : chef du Bureau du régime économique de la Presse et des métiers de l’information
Patrick Comoy : Adjoint au chef du Bureau du régime économique …
Guillaume Brouillard : (contact pour les aides à la distribution de la Presse)
Mr x jeune stagiaire ?.
Pour le SNLP : Mourad Bouzidi (Vice Président) et Erwann Dupas
Pour l’UNDP : Philippe Di Marzio (Directeur Général)
Pour l’AADP : Michel Marini (Président) et Pierre BLOCH (porte parole national et représentant IdF)
Pour le SKLP IDF : Bassam Merhi (Président) et Nelly Tode
Pour le SEPM :
Nathalie Collin (Présidente)(DG du groupe Nouvel observateur, co-présidente du directoire du Nouvel observateur)
Hubert Chicou (Directeur général)(Groupe Bayard Presse)
Pascale Marie (directeur général)
La DGMIC a ouvert la réunion en remerciant les représentants du SEPM d’avoir accepté de venir et que ce n’était pas une mise en accusation mais une volonté d’échange. Puis elle a transmis la parole aux représentants des diffuseurs.
L’AADP est immédiatement intervenue pour confirmer qu’il n’était pas question d’agressivité et qu’elle ne comprenait pas la raison de l’emploi de tels termes, mais qu’il était effectivement souhaitable de clarifier la vision des éditeurs sur la situation des diffuseurs et leur avenir. Elle a aussi demandé des éclaircissements sur les motivations des éditeurs concernant les abonnements.
Nathalie Collin a d’abord expliqué qu’aux yeux des éditeurs il n’y avait pas d’opposition entre les différents réseaux de commercialisation mais complémentarité. Elle a ajouté qu’ils prenaient très au sérieux les inquiétudes du réseau et que les éditeurs avaient besoin d’un réseau fort qui lui-même avait besoin d’éditeurs pas trop fragilisés.
Elle nous a ensuite expliqué que les abonnements constituaient le financement des frais fixes de l’édition et qu’ils avaient deux fonctions :
- la stabilité
- le support des campagnes marketing
Elle nous a ensuite fait part des craintes des éditeurs, donnant en premier, l’exemple des dos de kiosques sur lesquels la publicité d’aujourd’hui ne concerne plus les produits presse. Elle a évoqué ensuite le risque de désintermédiation apparu avec le numérique, celui-ci s’insérant entre l’éditeur et le consommateur. Elle a précisé leur volonté de garder la relation avec le lecteur sans laquelle les plus faibles éditeurs seraient encore affaiblis.
Puis elle nous a indiqué que l’OJD était garante des conditions d’abonnement avec un taux maximal de remise de 50% pour que les exemplaires vendus soient comptabilisés.
Enfin elle nous a fait part des difficultés et craintes des éditeurs devant la baisse des revenus publicitaires (-30% sur 10 ans) et de la vente au numéro (idem sur 10 ans , -17% sur 5 ans).
Nous avons aussi retenu de son discours la reconnaissance du fait qu’un titre ne pouvait être vendu par abonnement qu’près que le public l’ait découvert en magasin.
Hubert Chicou a pris le relai en reprenant le problème de la baisse des ressources publicitaires mais aussi en évoquant les différences de méthodes entre gros et petits éditeurs, seuls les gros utilisant le multicanal.
Il a ensuite posé la question suivante : l’abonné devient il moins lecteur ?
Puis a rajouté qu’en ce moment c’était tendu pour tout le monde et qu’on ne pouvait pas tout faire en même temps. Il  avait fallu d’abord sauver le navire amiral sans lequel la filière n’existait plus. Mais 2013 était l’année du traitement du problème des diffuseurs. Il a salué le travail remarquable fourni par le CSMP ces derniers mois, précisant que la filière avait pris conscience des problèmes avec beaucoup de retard mais qu’au cours de ces 18 derniers mois il avait été fait beaucoup plus que les dix dernières années.
Monsieur Di Marzio  a approuvé.
Enfin Monsieur Chicou a dit que des travaux étaient en cours au CSMP pour redéfinir le rôle du diffuseur et sa rémunération, celle-ci étant revue à la hausse en contrepartie de services à définir. Il a précisé qu’il estimait que d’ici trois mois la question serait tranchée.
L’AADP a demandé par qui serait tranchée cette question et si les diffuseurs y étaient associés.
La réponse a été : par le CSMP dans lequel les diffuseurs sont représentés.
Mme Clément-Cuzin est alors intervenue pour rappeler la demande de l’AADP concernant sa participation au CSMP en précisant qu’en 2014 seraient renouvelés les sièges des représentants de diffuseurs dans cette institution et que préalablement serait demandé aux différents postulants de démontrer leur représentativité.
Elle a ensuite précisé que les séances du CSMP étaient toutefois publiques et que nous pouvions y assister et qu’elle ne comprenait pas pourquoi nous n’y étions pas.
L’AADP a répondu que l’information des dates de tenue de ces réunions n’était pas sur le site du CSMP qui ne donnait que leur résultat à postériori.
Mme Clément-Cuzin a précisé que le CSMP serait audité lors de la prochaine réunion et que Monsieur Jean-Pierre Roger qui le dirige étant un homme de consensus, il nous informerait volontiers à ‘avenir, des dates des prochaines réunions.
Le SNLP et le SKLP ont ensuite évoqué les remises de 60, voire 85% proposées sur les abonnements par certains sites.
Hubert Chicou a répondu être en procès aves des « groupeurs » comme Via Presse qui scannent les publications pour les revendre sous forme numériques à prix cassés. Il nous a certifié qu’il ne s’agissait pas de version papier et qu’ils luttaient contre ce type d’actions.
Nous (diffuseurs) l’avons collectivement interpelé sur la présence de Maxi et du JDD, mis à disposition gratuitement chez Ikéa ce qui a constitué une surprise pour lui.
Il nous a précisé que les éditeurs, dès lors que le produit est retiré de la vente du réseau, peut faire ce qu’il veut de son papier et qu’il devait s’agir de produit dit « non frais ». Pour Maxi nous avons confirmé qu’il s’agissait du numéro précédent.
Interrogé sur le gain des « collecteurs d’abonnements » il nous a précisé qu’il fallait distinguer ceux qui font la prospection et touchent 65% de ceux qui ne la font pas et  touchent  12%.
L’AADP a ensuite demandé quelles étaient selon le SEPM les causes de la situation des diffuseurs aujourd’hui.
Hubert Chicou a répondu :
- l’effet néfaste de la parution des gratuits sur la perception de la valeur des produits par le consommateur
- la déstabilisation de la valeur du contenu du fait de la gratuité du numérique
- la réforme tardive (incluant la perception par le consommateur du marchand de journaux pour laquelle le SEPM a décidé de lancer une campagne de communication à l’intérieur de ses magazines)
L’AADP a ensuite évoqué une disparité chez les éditeurs semblable à celle existant chez les diffuseurs : éditeurs de quotidiens, petits éditeurs de publications vivant de la vente de contenu, gros éditeurs de publications dont la majeure partie des revenus est liée à la publicité. Elle a demandée si cette disparité n’était pas un frein ou un risque pour l’avancée de la réforme, chacun de ces types d’éditeurs ayant un besoin différent des autres en matière de définition du réseau.
Le SEPM a répondu que bien qu’effectivement les besoins soient différents, la nécessité de synergies l’emportait et qu’il n’était pas question de créer des réseaux spécialisés.
L’AADP a ensuite demandé en quoi les éditeurs de presse avaient une vision différente des éditeurs de livres quant au prix unique.
Pascale Marie a pris la parole pour argumenter sous un angle juridique pour dire que ce n’était pas envisageable, le produit presse n’étant pas comparable au livre. J’avoue ne pas avoir suivi son argumentation et ne pouvoir vous la retranscrire.
Mme Collin est ensuite intervenue pour préciser que nous faisions une erreur sur la vision des choses et que le problème était la concurrence du numérique.
L’AADP a tout de même précisé que lorsque nos clients dans nos magasins échangeaient entre eux, devant nous, qu’ils n’achetaient plus leurs revues chez nous parce qu’ils étaient abonnés, cela confirmait qu’il n’y avait pas création de marché come on nous le disait mais bel et bien transfert, à nos dépends.
Bien d’autres choses ont été dites ensuite que je ne saurais vous retranscrire ici celles-ci n’ayant pas de fil conducteur.
Après le départ des représentants du SEPM la discussion s’est poursuivie avec la DGMIC qui s’est montrée soulagée et satisfaite de la tenue de cette réunion  celle-ci n’ayant pas dégénérée comme elle semblait le craindre, inutilement.
Elle nous a confirmé la tenue de la prochaine réunion avec le CSMP et a souhaité que nous préparions un débriefing pour la réunion du 24/4/13 en listant une dizaine de points, évoqués lors de ces réunions, qui nous paraissent les plus importants à mettre en œuvre.
L’UNDP a alors demandé à revenir sur les affirmations de la semaine passée des MLP qu’il a qualifiées de pour le moins inexactes sinon mensongères. Son représentant a justifié son absence de réponse immédiate par le fait qu’il n’était pas présent lors de la réunion au CSMP lors de laquelle les MLP et les auraient proposé conjointement de mettre en œuvre immédiatement le paiement des sur commissions au fil de l’eau, ce à quoi ce seraient opposés l’UNDP. L’UNDP a précisé qu’il ne s’était pas opposé à cette mesure mais que celle-ci était reposait sur des conditions de report des autres décisions qui ont été prises par le CSMP qui n’étaient pas acceptables. La DGMIC, en la personne de Madame Clément-Cuzin étant présente à cette réunion a confirmé cette version sur la demande de l’UNDP.
L’AADP a ensuite demandé si la DGMIC savait quand la DGCCRF lui rendrait réponse à la liste de questions posées. La DGMIC a répondu qu’elle ne le savait pas mais qu’elle supposait que pour le 24 la DGCCRF aurait probablement terminé son travail et qu’elle pourrait être auditionnée ce jour là. L’AADP lui a demandé si elle pouvait s’en assurer, ce que la DGMIC devrait faire en début de semaine.
L’AADP a aussi demandé où en était la transmission du rapport annoncé sur le portage. La DGMIC a répondu que celui-ci serait rendu public très prochainement.
Sur ce nous nous sommes séparés.



17/04/2013

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